Nos CONFÉRENCIERS

Professeure d'éthique en médecine et technologies de la santé
Présidente du comité d'éthique allemand
Directrice de l'institut d'histoire et d'éthique de la médecine
Université technique de Munich
Nymphenburger Strasse 22, D-81675 Munich
Allemagne
Twitter : @alena_buyx

Note récapitulative
Prof. Dr. med. Alena Buyx est titulaire d'une maîtrise es arts en philosophie, membre de la Royal Society of Arts, professeur de grade W3 pour l'éthique de la médecine et les technologies de la santé, et directrice de l'Institut d'histoire et d'éthique de la médecine de l'Université technique de Munich. Elle détient le droit d'enseigner l'éthique, l'histoire et la théorie de la médecine.

Alena Buyx couvre toute l'étendue de l'éthique et de la théorie biomédicales, des questions « classiques » d'éthique médicale résultant de la pratique clinique aux questions éthiques et de justice dans les systèmes de santé modernes, en passant par les défis posés par l'innovation biotechnologique et la recherche médicale. Elle suit une démarche interdisciplinaire et collabore avec des collègues des hôpitaux, ainsi que des juristes, des chercheurs en sciences sociales, des philosophes, des économistes de la santé et des théologiens. Elle publie des travaux de haut niveau sur ses thèmes de recherche dans la revue Science, le British Medical Journal et la revue Bioethics. Ces cinq dernières années, elle a réuni plus de 3,5 millions € de fonds de tiers pour ses projets sur l'éthique (UE, DFG, BMBF, etc.) et était/est encore chercheuse principale pour divers grands projets (Wissenschaftsrat (Conseil scientifique), Initiative d'excellence, etc.). Membre de divers comités nationaux, internationaux et universitaires, elle conseille régulièrement des groupes de recherche internationaux et tient de nombreuses conférences devant les auditoires les plus variés. Membre dès 2016 du comité d'éthique allemand, dont elle est présidente depuis 2020, elle est devenue en 2019 membre du comité consultatif d'experts de l'OMS sur l'élaboration de normes mondiales pour l'encadrement et la surveillance du génome humain. Depuis 2020, elle est membre de l'Académie nationale des Sciences Léopoldina.

Alena Buyx est inscrite à l'Ordre fédéral des médecins et titulaire de diplômes en philosophie et sociologie. Avant d'être nommée à Munich, elle a enseigné dans plusieurs universités, à savoir Kiel, Münster et Harvard. Elle a été directrice-adjointe du comité d'éthique anglais et chercheuse principale à l'University College de Londres.

Parcours professionnel

Principaux thèmes de recherche
Implications d'ordre éthique de la biomédecine moderne et de la technologie de la santé
Les champs d'application actuels vont du Digital Self Care et de la stimulation cérébrale aux Big Data, à l'IA et à la robotique, en passant par l'édition génomique.

Éthique de recherche
Axes de ses travaux actuels : science citoyenne et nouvelles approches de recherche participative et de pratique médicale, recherche à forte intensité de données, biobanques de recherche et intégration de l'éthique dans le développement de technologies médicales

Éthique sociale et de santé publique
Son activité concerne surtout des recherches sur la solidarité en rapport avec les thèmes de santé les plus divers

Communication :
Les soins en Allemagne – Considérations dans une perspective comparative internationale

Depuis longtemps déjà en Allemagne, les métiers du paramédical luttent pour être pris au sérieux comme profession de santé. Ils renvoient à leur capacité à préserver et améliorer la santé de personnes de tous âges à différentes étapes de leur vie. Ils s'engagent dans les environnements les plus divers pour la récupération et le soutien dans des phases difficiles de la maladie et en fin de vie. Ils aspirent à une meilleure formation et plus d'autonomie professionnelle, à davantage de responsabilités, ainsi qu'à un droit de codécision et de participation. Les résultats dans ces domaines restent modestes. Partant d'une analyse critique dans une perspective comparative internationale, le conférencier s'interroge sur les voies de professionnalisation adéquates. Dans le même temps, il expose à quoi l'avenir des soins infirmiers pourrait ressembler en Allemagne.

Données personnelles :
Michael Ewers est professeur d'université des sciences de la santé et des soins, et de leur enseignement didactique à l'hôpital universitaire de la Charité de Berlin, directeur de l'Institut des sciences de la santé et des soins infirmiers au sein de l'hôpital et responsable du programme de master Health Profession Education. Principaux axes de son travail : recherche sur les services de soins à domicile ou, par la communauté, de patients gravement malades (High-Tech Home Care, Hospital-at-Home, Palliative Care, Community Care), missions éducatives des professions médicales (Health Literacy, Patient Education, par exemple), recherche comparative internationale sur les questions de l'institutionnalisation et de la professionnalisation ainsi que la formation initiale et continue dans les professions de santé et de soins en particulier (formation interprofessionnelle, développement des compétences cliniques).

Coordonnées :
Univ.-Prof. Dr Michael Ewers
Charité – Universitätsmedizin Berlin
Institut für Gesundheits- und Pflegewissenschaft
CVK – Augustenburger Platz
113353 Berlin / Deutschland (Allemagne)

m.ewers@charite.de
https://igpw.charite.de

Communication :
Exclusion et participation des personnes porteuses de handicap – jadis et naguère

Tout au long de l'Histoire – de l'Antiquité à nos jours –, les handicapés ont toujours été exclus, poursuivis, discriminés ou ridiculisés. À cause de l'absence de droits et des préjugés, ils ont eu plus de difficultés à participer à la vie sociale. Après les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle des handicapé(e)s ont été poursuivi(e)s et assassiné(e)s de manière systématique en vertu du « programme d'euthanasie », la situation des personnes porteuses de handicap s'est nettement améliorée dans le monde après la fin de la guerre en 1945. La ratification en 2006 de la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) a marqué une avancée majeure pour la participation égalitaire des personnes handicapées à la vie en société.

Qui l'on désigne dans une société comme normal ou anormal, handicapé ou non handicapé, dépend des valeurs et normes en vigueur dans cette même société. Tout écart par rapport à la norme conduit en général à la stigmatisation et à la marginalisation de l'individu concerné ou de certains groupes. Dans presque toutes les cultures et tout au long de l'Histoire, les personnes en situation de handicap en ont particulièrement souffert.

Dans un voyage à travers les âges et les cultures, l'exposé tente de retracer les exclusions et les discriminations auxquelles les handicapés ont été exposés à des degrés les plus divers par le passé et jusqu'à nos jours. Il a fallu attendre la fin du 20^e siècle pour que la participation en toute égalité des handicapés à la vie en société soit reconnu comme un droit légal.

Michael Kabesch est professeur en pneumologie et allergologie pédiatrique à l'Université de Ratisbonne et médecin-chef du service du même nom à la clinique KUNO St. Hedwig de l'Ordre hospitalier des frères de Saint Jean de Dieu. Après sa formation à l'hôpital pédiatrique Haunerschen de l'Université Louis-et-Maximilien (LMU) de Munich, son poste d'enseignant-chercheur au Respiratory Science Center à Tucson, (États-Unis) et une chaire à la faculté de médecine de Hanovre, il a rejoint Ratisbonne en 2012, où il exerce depuis 2018 comme directeur médical de la clinique St. Hedwig et directeur du campus pour la science et l'innovation de Ratisbonne (WECARE).

Auteur de près de 250 publications scientifiques, il a activement participé à l'élaboration de l'hypothèse hygiéniste et aux premières études sur l'asthme et les allergies au niveau de l'ensemble du génome. En 2015, dans le cadre de l'étude KUNO KIDS, il a mis sur pied en Allemagne la plus grande cohorte de naissance active de nos jours, en vue d'étudier en collaboration avec de nombreux partenaires la santé des enfants et ses interactions complexes.

À propos du conférencier :
Karl-Heinz Leven est depuis 2009 titulaire à l'Université d'Erlangen-Nuremberg de la chaire d'histoire et de médecine, et directeur de l'Institut d'histoire et d'éthique de la médecine ; depuis 2011, il est membre de l'Académie nationale des sciences Léopoldina.

Ses recherches portent sur l'histoire des épidémies, la médecine dans l'Antiquité, l'histoire des Facultés et la médecine sous le nazisme.

Emeka V. Ndukaihe (22.11.1964) est titulaire d'un doctorat en théologie morale catholique (2006) et en sciences de l'éducation (2014). Depuis 2009, il est maître de conférences sur l'éthique interculturelle et les droits humains à l'Université de Passau, ainsi que pasteur et logothérapeuthe à Straubing-Christkönig.

Il donne des conférences et cours magistraux dans diverses universités du monde entier.

Langues de travail : allemand et anglais

Né à Madrid en 1987, Jesús Puente Belda a étudié pour devenir enseignant à l'Université autonome de Madrid. Il a enseigné la pédagogie curative à la Fundación Instituto San José, où il a coordonné des programmes sur la stimulation de la communication et le renforcement des comportements positifs. Dans une approche critique et transformationnelle, il s'est toujours engagé pour l'inclusion des personnes en situation de handicap et la nécessité d'abattre les barrières dans notre monde marqué par les inégalités.

Depuis 2015, il travaille à la fondation Juan Ciudad, d'où il coordonne des programmes européens visant à faire évoluer et réviser les modèles d'intervention en faveur des personnes en situation de handicap. Actuellement, il vit dans une ville située au nord de Madrid, où il s'efforce de maintenir un équilibre entre son travail, sa vie de famille et son amour pour les parois verticales de la réserve naturelle de La Pedriza, où il pratique l'escalade.

Biographie succinte

Né en 1965 en Forêt-Noire, Hartmut Rosa est depuis 2005 professeur en sociologie théorique et sociologie générale à l'Université Friedrich-Schiller de Iéna et, depuis 2013, également directeur du Collège Max-Weber à l'Université d'Erfurt. Auparavant, il a enseigné à l'Université d'Augsbourg, à l'Université Duisbourg-Essen et à la New School for Social Research à New York. En 2016, il a exercé comme professeur invité à la Fondation Maison des sciences de l'homme (FMSH) à Paris. Il a passé sa thèse de doctorat en 1997 à l'Université Humboldt à Berlin et son doctorat d'État en 2004 à Iéna. En 2006, il a reçu le prix de la recherche thuringien pour ses travaux en recherche fondamentale, en 2016 le prix Tractatus pour la rédaction d'essais philosophiques, et en 2018 le prix Erich-Fromm et le Watzlawick-Ehrenring. Il dirige de nombreux projets de recherche, notamment celui du groupe soutenu par la fondation DFG sur l'expropriation terrienne, l'accélération et l'activation. Dynamique et (dé)stabilisation des sociétés de croissance modernes. Plusieurs pays se sont appropriés ses ouvrages, traduits en de nombreuses langues.

Peter Schmieder est professeur à l'Université technique de Deggendorf (THD). Son domaine d'étude, « Human Skills Management », couvre l'éthique économique, la compétence sociale et l'intelligence émotionnelle. En tant que professeur invité, il a été amené à donner des cours à l'Université de Leipzig, en Chine et aux États-Unis. Il a fondé les partenariats académiques de la THD avec l'Université Jiangnan située à Wuxi en Chine et l'Université Santa Clara, établissement d'élite avec lequel il a lancé le « Silicon Valley Program », programme unique en son genre, classé en 2021 partout dans le monde parmi les cinq meilleurs. Ses cours lui ont valu de nombreuses distinctions. Suite à une formation internationale poursuivie grâce à une bourse de la très réputée University of Notre Dame, aux États-Unis, institution catholique de premier plan dans ce pays, il s'est consacré de nombreuses années à la restructuration et à l'assainissement d'entreprises internationales. Au sein de la « School of Skills », école dont il est le fondateur, il suit depuis 2002, en tant qu'animateur de séminaires, conseiller et orateur principal, le développement d'entreprises (inter)nationales, de PME bavaroises à des organisations d'envergure mondiale, essentiellement dans le domaine du développement personnel et stratégique.

Né en 1971, Klaus Unterburger a étudié la philosophie et la théologie catholique à Munich. Suite à son doctorat en théologie sur l'histoire de l'église à Munich en 2004, son habilitation universitaire à Münster en 2008, il est depuis 2012 titulaire de la Chaire d'histoire de l'église des temps modernes à l'Université de Ratisbonne, où il exerce actuellement au poste de doyen de la Faculté de théologie catholique.

Il est le premier président du groupe de travail des historiens et historiennes de l'Église catholique dans l'espace germanophone et premier président de l'organisation de formation catholique des adultes.

Prof. Dr. Harald Welzer est sociologue et sociopsychologue, cofondateur et directeur de « FUTURZWEI. Stiftung Zukunftsfähigkeit » (fondation pour la viabilité future), professeur invité permanent en sociopsychologie à l'Université de Saint-Gall et directeur du Norbert-Elias-Center for Transformation Design à l'EUF (Europa Universität Flensburg). Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur les questions de sociopolitique et la durabilité, dont « Les guerres du climat. Pourquoi on tue au 21^e siècle. » chez Gallimard, « Penser par soi-même. Guide de résistance », chez Charles Léopold Mayer et « Die smarte Diktatur. Der Angriff auf unsere Freiheit » et « Alles könnte anders sein. Eine Gesellschaftsutopie für freie Menschen. », chez S.-Fischer-Verlag. Il est par ailleurs l'éditeur de « tazFUTURZWEI », magazine pour le futur et la politique. Les livres de Harald Welzer sont parus en 22 langues.